Reconversion - apprécier le goût de l'amertume


Cet article explique comment j'ai appris à aimer cette saveur d'amertume.

Pour l'exprimer, je vais détaillé mon parcours professionnel lié à mes envies de pratiquer plusieurs compétences.

Au commencement, je suis une passionnée d'art et naturellement j'ai étudié l'histoire de l'art à l'université et j'ai obtenu une maîtrise (bac + 4). Devenir historienne ou travailler au sein d'un musée ne peut paraissait pas forcément d'une évidence, j'ai donc chercher et choisit un master (DESS) en Nouvelles Technologies et développement de projets culturels pour satisfaire mes envies d'art, de culture dans un domaine d'activité ou la communication, le marketing et les réseaux sociaux étaient en plein essor. 

Je suis devenue webmaster pour un Office de Tourisme et naviguait au sein de toutes mes envies et dans une ambiance bien décontractée. J'ai fais de belles rencontres dans le monde du vin, des vignerons et des vignobles et l'envie de me former s'est très vite fait sentir.

J'utilise mon crédit formation pour passer une certification en oenologie me permettant d'accroître mes connaissances sur le vin, la vigne, les différents terroirs viticoles, la dégustation et son analyse. Un nouveau label Vignobles et Découvertes est lancé et l'oenotourisme commence à prendre ses marques.

Je décide de poursuivre mon parcours professionnel en projetant de créer un atelier de développement graphique pour le monde du vin. Une activité qui dura 4 belles et difficiles années, se concluant par : " l'entreprenariat n'est pas pour moi".

Ce n'est jamais facile de subir un échec, même si je savais qu'il fallait continuer mon parcours professionnel sur une autre voie et reprendre le salariat. On a toujours ces beaux accompagnements de phrases et de mots : " chaque erreur nous apprend quelque chose, il faut relever de nouveaux défis, ...". malgré tout, même si je le sais, je le comprends, la peine est bien là, les doutes aussi et il faut trouver au fond de soi la puissance d'aller chercher ailleurs.

Encore dans cette peine, je trouve un travail saisonnier, sans conviction, pour avoir des revenus. Dans cette société, il y a une cave où l'on vend du vin. L'activité vivote et l'on associe cette cave avec l'histoire du site. On me place sur ce poste. Rien ne m'a vraiment été demandé mais l'attente d'un développement étant sus-jacent.

Je relève mes manches : je mets en place des dégustations commentées mettant en avant le terroir.

J'enfile ma casquette "d'historienne" je fais des recherches dans les archives sur les vignes du site et je découverte une belle histoire et une présence depuis plus de cinq siècles.

Mon cerveau fusionne et je propose plusieurs animations permettant aux publics de goûter les vins avec des explications historiques des vignes, faisant découvrir un terroir, ses produits locaux :  le tout amené dans une balade à travers les jardins pour apprécier les arômes des vins avec les odeurs des lieux.

Tout cela me captive plusieurs années, mais l'envie de travailler au sein d'un vignoble, les mains dans les vignes, dans la cave, dans le vin m'envahit de plus en plus et il faut aller vers cette envie. Je veux ces compétences.

Aujourd'hui, je me dirige vers une formation professionnelle Vigne et vin pour pouvoir postuler à des postes vacants en grandes quantités dans ce domaine. 

Il est très difficile de convaincre que je peux faire ce travail quand je possède seulement quelques stages de taille de vigne, de vinification encadrée. Je le comprends l'entreprenariat est très difficile et je suis une femme !!!!! 

Même si le monde du vin commence à s'ouvrir aux femmes, il lui privilégie des travaux administratifs plus que des travaux à la vigne. 

Je relève le défi ! J'aime le goût de l'amertume du citron, des endives, du thé trop infusé.

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