Au printemps : ébourgeonnage et épamprage

Le mois de Mai est le retour des beaux jours ensoleillés, l'enchainement des jours fériés et le réchauffement de la température donnent l'occasion de manger dehors et d'ouvrir une bouteille entre copains. Et pendant que vous profitez de ce temps agréable, le cycle de la vigne suit son cours, et le travail du vigneron continue.

La taille de la vigne est effectuée de mars à novembre, durant le cycle hivernal où rien ne se produit. En mars, le premier cycle végétatif se produit c'est le débourrement. Les bourgeons et ceps se développent et s'ouvrent pour devenir des feuilles. L'ébourgeonnage doit alors s'effectuer à ce moment là.


Le travail et les méthodes du vigneron sont très importantes car ils auront un impact significatif sur la dégustation des vins.

En quoi consiste l'ébourgeonnage ?

Les meilleurs rameux, les mieux positionnés sur le tronc, sont sélectionnés et il s'agit de supprimer les pousses indésirables et inutiles qui pourraient freiner l'évolution de la vigne et en altérer sa qualité en accaparant la sève et les sucres de la plante.


Lors de la taille, le vigneron fait le choix de laisser un certain nombre d'yeux, qui correspond par la suite au nombre de bourgeons, puis de rameaux sur le pied de vigne. Les bourgeons non fructifères, c'est-à-dire ceux qui ne donneront pas de raisin, fatiguent la plante inutilement et augmentent la charge du pied de vigne, ce qui serait néfaste pour la qualité de la récolte. Ils doivent donc être supprimés. On enlève aussi les rameaux qui partent mal et qui font doublon.

L'ébourgeonnage a donc pour but de soulager le cep, lui apporter plus de vigueur, et de réguler la récolte en vue d'une meilleure qualité de raisin. Il ne peut se faire que manuellement, car il n'y a pas de machine capable d'enlever les bourgeons sans blesser la plante. 

Procédure :

suppression des rameaux non fructifère de la tête de la souche (dédoublage = débourgeonnage) ou sur la base du tronc de la souche (épamprage)

Intérêts phytosanitaires :

Limiter les entassements de végétation

Limiter le démarrage des épidémies de mildiou (épamprage)

Intérêts de la technique

Aération du feuillage

Optimiser la photosynthèse

Limiter le temps de travail

Limiter la concurrence avec le pied de vigne

Faciliter le passage entre les rangs

Effets induits :

Limiter le développement d'organes végétatifs qui constitue des puits de sève

Aérer la souche

Limiter l'enherbement sur le rang

Limiter le risques de phytotoxicités sur les herbicides systémiques

Limiter les populations de cicadelle

Risque de favoriser le développement des acariens sur certains cépages du fait de la poussière soulevée.


L'association avec l'épamprage


L'ébourgeonnage est bien souvent effectué en même temps que l'épamprage. Le principe est le même : supprimer les poussent inutiles pour favoriser la qualité de la récolte. L'épamprage concerne la suppression des gourmands qui poussent directement sur le vieux bois du cep ou le porte-greffe. Ces gourmands sont appelés "pampres" et absorbent une partie de la sève si on ne les supprime pas. Si les pampres sont laissés sur le bois, le pied de vigne ressemblera à un buisson. Les supprimer permet une meilleure aération du feuillage et un développement plus favorable pour le développement des grappes.

Enfin, l'épamprage permet de limiter le démarrage des épidémies de mildiou. En effet, lors des fortes pluies, les éclaboussures du sol peuvent contaminer les jeunes pousses sur le pied de la vigne.


L'ébourgeonnage concerne les bourgeons présents sur les rameaux de la vigne.

L'épamprage est effectués sur les gourmands indésirables qui poussent à même du bois du cep.

Ces deux opérations sont très importantes et indispensables dans le travail de la vigne.













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